jeudi 9 octobre 2014

Mauvais plan avec Malika : le mari s'en mêle !

Ma relation avec Malika était en train de me faire découvrir les délices de l'adultère et nous envisagions tous les deux de vivre encore tes tas de folles aventures sous les draps de notre hôtel day-use (qui ne se définissait pas encore comme tels à l'époque) ou dans des lieux plus insolites. Quand soudain, un jour, Malika m'a fait vivre les moments les plus éprouvants de ma nouvelle vie de cocufieur... J'écris ce texte aujourd'hui, plus de quatre ans après, mais c'est un des rares souvenirs qui me reste précisément, et ce diagnostic qualifiant ces moments comme étant parmi les plus stressants de ma vie est toujours vrai.

Elle m'a appelé au bureau, paniquée : Bertrand son mari avait tout découvert. Il avait déniché les tickets de transport qu'elle utilisait pour venir me rejoindre, prétendait l'avoir fait suivre, connaître mon identité grâce à une mystérieuse relation et il nous avait littéralement convoqué, pour le soir même, pour que nous nous expliquions devant lui, sans quoi il raconterait tout à mes connaissances ainsi qu'à sa belle famille.

La ficelle me sembla grosse. Malika était tentée d'y croire et d'obtempérer par crainte des éventuelles représailles. J'étais plus circonspect et à force de questions je me rendis compte que notre mari jaloux était artiste pour prêcher le faux afin de découvrir le vrai. De toute façon, je n'avais pas spécialement envie d'une confrontation. Bertrand était dans sa jeunesse un athlète de haut niveau originaire d'Afrique de l'Ouest, international dans sa discipline et à présent professeur de sport. Bref, un beau bébé en colère qui disposait d'un bon prétexte pour me refaire le portrait.

Je me suis donc employé à raisonner Malika, à la convaincre qu'il ne savait rien sur nous et qu'il n'avait probablement que de très sérieux doutes. Je la rassurai sur le fait que quoi qu'il arrive, sa famille serait de toute façon de son côté et qu'il n'avait de toutes façons pas intérêt à faire d'esclandre étant donné la part de responsabilités qui lui serait sans doute imputée...

Je déclinai donc cette sympathique invitation à faire connaissance autour d'une purée de châtaignes et Malika prit le parti d'avouer, de dire ce qu'elle avait sur le cœur tout en insistant sur le fait que l'identité de l'amant ne changeait rien aux racines du mal qui faisait vaciller leur couple. Tout se passa ainsi tranquillement (du moins de mon côté bien sûr, pour Malika, ce fut plus douloureux, mais aux dernières nouvelles ils se sont réconciliés et élèvent toujours leur enfant ensemble...)

Je ne suis pas sûr que ce texte fasse bien ressortir la tension de cette journée, de ces quelques heures où tout a failli basculer. Notre relation s'est ainsi achevée brutalement et je n'ai croisé Malika qu'une fois depuis dans un contexte professionnel. Je fus assez échaudé par l'expérience. Échaudé certes, mais pas refroidi. J'avais je pense rencontré Honorine quelques semaines avant (ou je la rencontrerai juste après), et ce n'était que le début de cette longue errance délicieuse de l'adulescent que j'étais redevenu...


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