mercredi 14 octobre 2015

Rencontre étrange avec Mame, ivoirienne manifestement intéressée...

J'ai croisé Mame dans la rue près du travail aux alentours de 14 heures. Je sortais d'une petite séance d'un nouveau bootcamp dans lequel je tente d'aborder des touristes près des grands monuments de Paris pour lequel j'écrirai un petit article lorsqu'il sera terminé. Ça n'avait pas été très facile, toujours cette foutue timidité, mais j'avais finalement pris pas mal de confiance si bien qu'aborder, en français, cette africaine au visage fin qui venait à ma rencontre me parut en comparaison beaucoup plus simple.

Elle n'opposa pas la moindre résistance et montra immédiatement des signes d'intérêt révélateurs : joli sourire, échange de kinos sur les bras, rires et numclose appliqué... Et à peine un quart d'heure plus tard, elle m'appelait, "pour vérifier le numéro". Nous étions mardi.

Durant le reste de la journée, échanges classiques par SMS, on se tease un peu, on teste l'intérêt (manifestement important de sa part), on essaie d'en apprendre un peu plus sur la belle... Elle fait un grand mystère autour de son boulot, probablement parce qu'elle en a un peu honte par rapport au joli jeune homme en costume qui l'a abordé alors qu'elle était habillée très simplement. Elle me dira même : "tu penses que je suis femme de ménage, hein ?". Certes, j'y ai pensé, mais je ne vois pas vraiment où est le problème et un simple : "tu sais, ma mère était femme de ménage" devrait la rassurer. Elle conclut par : "je te le dirai quand on se reverra". Si ça ce n'est pas de l'intérêt et une invitation à l'invitation... Bref, RDV organisé pour le vendredi suivant.

La conversation n'est pas très aisée, le niveau de français de mon interlocutrice laissant à désirer... Elle en profite sans doute également pour éluder les questions qui achoppent mais je pense qu'elle est célibataire, (trop) croyante et qu'elle n'aimerait pas savoir que je suis marié (n'a-t-elle pas remarqué mon alliance, en tout cas elle semble me penser libre). Je décide donc de partir plutôt sur un coup d'un soir basé sur le mensonge quant à ma situation maritale. C'est pas bien, je sais. Mais je ne lui promets rien, ne laisse rien miroiter et montre clairement quelles sont mes intentions.

Durant les trois jours me séparant de notre entrevue prévue le vendredi après-midi, je garde le contact, me montre prévenant et gentil et fais tranquillement monter la tension (un "on ne se connaît pas très bien (pas encore)" par ci, un petit smiley qui fait des bisous par là...) pour arriver en forme le vendredi. Malheureusement, douche froide et sale plan. Le lapin. Ou plutôt, la migraine qui fait décommander quelques heures avant. C'est jamais bon signe. Un bon test que j'avais lu une fois et qui m'avait bien fait relativiser toutes ces excuses foireuses des femmes qui vous filent entre les doigts est : "si elle avait eu rendez-vous avec Brad Pitt, aurait-elle décommandé aussi ou se serait-elle arrangée ?" La réponse est souvent cruelle pour son propre ego... Surtout que là, alors que j'insiste gentiment : "on se fera un petit repas dans un endroit très calme, je m'occuperai bien de toi, je fais un massage de nuque et de tête qui fait passer n'importe quelle migraine", elle sort l'artillerie lourde : "je dois aller à l'hôpital" et n'évoquera par la suite plus jamais cette hospitalisation... Ça pue. Pour moi, à ce moment là, c'est mort.

Étonnamment pourtant, dans les heures qui suivent, elle me demande trois ou quatre fois de ne pas me fâcher contre elle et s'excuse platement... Je reste hyper gentil. Après tout, une migraine, c'est pas rigolo c'est vrai. Je prétexte un mariage en province durant le week-end pour ne pas être harcelé au téléphone (elle tente d'appeler énormément), je lui parle une fois ou deux dans des moments calmes et alors que je lui propose qu'on se voit le mercredi, elle insiste pour le lundi ! Finalement, ce n'est peut-être pas si mort...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire